Trumpet a écrit:Ahhh ils font des bons bouquins en collection 10/18....je me rends compte que je suis passé à côté de cette série là ! A lire ???
J'ai plusieurs dizaines de bouquins en 10/18… entre Boris Vian et Bret Easton Ellis, ça a dépoté, dans les années 90-2000.
Les Chroniques, ça faisait vingt ans que je me disais qu'il fallait quand même que je les lise… et puis je reportais toujours…
En fait je redoutais que ça soit super communautaire, complaisant, glauque…
Et là,
la claque
Premier point : une impression surréaliste pour moi, dans la mesure où ça commence dans les années 70, avec pour moi un décalage temporel curieux… je suis né en 1971, mais la période dans laquelle vivent les personnages (qu'on va suivre au fil des ans) elle celle qu'ont connu ceux qui avaient déjà une vingtaine d'années (logique).
Détail troublant : une cousine de ma mère partait vivre à San Francisco à cette même époque, laissant son petit village de Loire Atlantique pour vivre
le rêve américain.
Ça m'a donc donné une impression extrêmement bizarre : une sensation de proximité, mais aussi un incroyable sentiment d'exotisme, dans la mesure où ce qui est décrit dans le livre, à quelques années près, m'était évidemment étranger. Je n'ai pour ma part passé quelques semaines à San Francisco qu'en 1991.
Bref, un dépaysement
confortable… très, très agréable
Voilà pour
l'ambiance.
Les personnages, ensuite, sont d'emblée extrêmement attachants (ça ne durera pas avec leurs différents parcours… mais c'est une autre histoire).
Les histoires, enfin… là aussi, j'ai été charmé. L'impression que ça m'a donné, bien qu'on se situe sans doute possible dans des histoires
américaines, c'est de relire les livres anglais de mon enfance, Enid Blyton, Ann Digby

et oui, les histoires incroyables qui arrivent aux différents protagonistes ont un côté "aventure" auquel je ne m'attendais pas du tout

une vraie vraie vraie bonne surprise.
En plus, c'est rigolo sans en faire des caisses
Ces "chroniques" sont très
écrites, très construites, et en même temps joyeuses et presque enfantines (un genre d'ambiance à la
club des cinq, six compagnons, clan des sept… enfin un truc très anglais, quoi). Rien à voir avec l'emmerdement sinistre de la trilogie atroce de Miller
Plexus Nexus Sexus… bon dieu, qu'est-ce que j'avais pu m'emmerder à lire cette purge
(interminable, en plus…)Ensuite, après les cinq premiers tomes, durant lesquels on suit ces personnages auxquels on s'attache très vite, et qu'on suit au fil des années (avec une remarquable description des années 80, 90…) vient la quarantaine et les remises en question.
Certains personnages deviennent franchement détestables (j'ai été très touché par le tome 6… gros phénomène d'identification).
Je n'ai pas encore lu les suivants, j'ai du encaisser le changement de ton, devenu beaucoup moins léger
Mais rien que d'en parler, je sens bien qu'un jour ou l'autre, je lirais la suite…
En conclusion, j'ai compris dès le premier tome la raison du succès de cette série… c'est vraiment mérité
