lepoulpe a écrit:+1
j'ai pas fais le service militaire et j'ai grandi dans un quartier dit difficile, pourtant je respecte les autres autant que possible.
Tiens, si je peux rajouter un truc à ce sujet
(ah ben oui, tiens, je peux) : mon expérience, c'est que plus on "monte" socialement, plus a affaire à des p'tits cons mal élevés.
Là où j'habitais en RP, c'était une population composée à 30% de polytechniciens, le reste c'est des journalistes, des écrivains, des politiques, le milieu est
très aisé, on va dire… jamais vu autant de connards et de petits merdeux mal élevés au m²
Je n'ai pas de fascination pour le prolo, je n'idéalise pas le "petit peuple", mais on va dire que depuis 5 ans, je découvre des gens polis, aimables et qui savent se tenir. C'est aussi pour ça que je pestais contre l'autre petit con (un
artiste tiens, ça m'étonne pas.
Jamais pu blairer cette engeance), parce je retrouve chez lui ce comportement nonchalant et détestable dans lequel j'avais pataugé pendant des années.
J'avais été très frappé quand j'étais en BTS dans une boîte privée à 30000 balles par mois, par la
branlardise ambiante ; j'ai jamais autant fait la fête (bon, à cette époque, c'était pas en zone pavillonnaire, c'était des soirées étudiantes organisées par des assoces, au salon Weber aux buttes Chaumont, en péniches sur les quais de Seine, ou même une fois mémorable à Beaubourg, dont la terrasse avait été louée pour l'occasion

sinon, c'était dans des salles des fêtes d'arrondissement, mais chaque fois dans des endroits "prévus pour" pour envoyer les watts sans faire chier les gens qui dormaient aux alentours).
Les pires branleurs que j'ai pu rencontrer, c'était là-bas. Parce qu'il y avait du pognon "gratuit". J'ai jamais vu autant de consommation d'alcool et de drogues que ces deux années-là, c'était limite choquant. Certains ont mal fini, d'ailleurs.
L'année suivante, je débarque aux Beaux-Arts à Versailles… je m'étais dit : "Oh p'tain, si c'était comme ça en marketing, qu'est-ce que ça va être dans une école d'Art !!"
Que dalle.
1) il n'y avait pas de pognon. Beaucoup d'étudiants vivaient en chambre de bonne, avec un budget bouffe de 100 balles pour la semaine. Vu le prix des fournitures (papiers, peintures, pinceaux…), il n'y avait pas un centime à claquer dans du chichon ou de la bibine.
2) la mentalité était très, très différente de celle des gosses aisés (dont je faisais partie) que j'avais fréquenté jusque là. Ça déraillait nettement moins, et en plus, on était tous là par choix (et par plaisir), il y avait nettement moins besoin d'évacuer la névrose qu'on vivait quotidiennement pendant les études de marketing.
3) on faisait la fête ceci dit, (beaucoup chez moi, d'ailleurs, vu que j'étais le seul à pouvoir "accueillir"), mais il n'y a jamais eu les débordements ahurissants auxquels j'avais pu assister les années précédentes…
Du coup, quartier difficile ou "trop" aisé, je ne suis pas sûr que la mauvaise éducation soit nécessairement où on l'imagine.