D'après ce que j'ai compris c'est effectivement un mouvement de 51 pièces plus une vis dans un carter étanche. Pas de nettoyage/lubrif avant 10 ans. L'avantage pour le fabriquant c'est que la construction est tout auto (soudures faites par des robots je suppose) donc très peu d'intervention humaine et donc baisse des coûts de reviens (ceci dit je suppose que c'est déjà largement le cas depuis longtemps pour les Swatch classiques à quartz).
Pour la durée de 10 ans rien d'extraordinaire là dedans avec la précision d'usinage, les matériaux modernes et les huiles de synthèse actuelles (c'est déjà le cas pour beaucoup de montres récentes). La tenue dans le temps du réglage d'usine ? C'est sans doute là qu'on pourra mesurer si la conception de la system51 tient ses promesses. Ceci dit je pense pas que beaucoup d'acheteurs vont pinailler là dessus. Swatch est basé sur l'éphémère, la possession de plusieurs montres (de couleurs différentes bien sûr). Si l'une casse, c'est l'occasion de s'en offrir une nouvelle

. Celui qui va s'acheter une System51 l'aura sans doute oubliée dans un tiroir au profit d'une nouvelle bien avant 10 ans.
Sinon, pour la philosophie de la fabrication/maintenance c'est très proche de l'idée de Tissot qui a présidé à la conception de l'Astrolon au début des '70. Tissot avait conçu un mouvement avec la plupart des rouages en plastique autolubrifiant, le tout dans un carter transparent (en cas de panne on changeait le bloc). Mais c'était trop tard car c'est arrivé juste alors que les montres électriques puis le quartz se pointaient à l'horizon. Maintenant avec la petite résurgence de la mécanique (depuis la fin des '80) il y a un marché faible mais existant...
