Alain Descy était un coutelier Drômois qui nous a quitté prématurément en 2011.
Avant ses activités coutelières, il avait acquis une certaine notoriété comme « homme le plus fort du monde » à tracter des wagons de chemin de fer et autres exploits herculéens. Il ne fallait surtout pas serrer la main de cet homme-là ! Dans les années 90, ses exploits lui avait valu quelques passage à la télévision.
Il fut ensuite «Géo Trouvetou » professionnel et habitué du concours Lépine. C’est ce qui entraina sa chute dans la coutellerie : un beau jour il inventa un système de blocage de lame (il y en eu plusieurs ensuite) et de fil en aiguille il devint un artisan coutelier aux modèles originaux.
Sur les salons de coutellerie, on l’identifiait immédiatement à sa prestance et à son chapeau qui faisait penser à celui de la police montée canadienne.
Ses couteaux n’étaient vraiment pas cher, suivant les modèles vous en aviez pour 80 à 150 euros. Il a marqué ses lames et couteaux de son nom « Descy » et pendant une période « D6 » (jeu de mot sur son nom.) Ses systèmes étaient toujours originaux. C’était du fiable, solide, beau et fonctionnel.
Certains de ses couteaux lui ont survécu mais ce n’est plus tout à fait la même chose.
- Il avait créé et fabriquait le « Drômois » pour la coutellerie Berthier à Valence. Il est toujours fabriqué, depuis 2011 c’est du semi industriel soigné.
- Pierre Super de « Max Knives » fait fabriquer en Chine des couteaux aux dessins d’Alain Descy. Ils font partis du top de la production coutelière industrielle chinoise mais « c’est pas comme avant », bien sûr !
Place aux photos de mes deux Descy :
Celui en ébène est un cadeau d’anniversaire que m’a fait ma mère en 2004, j’ai acheté à Thiers (chez Dominique Chambriard) celui en Cocobolo.
Les voici pliés :
Les émoutures ne sont pas les mêmes sur les deux lames (j'ai une préférence pour l'émouture plate de la lame de celui en ébène) :
Vue sur les deux logos, notez le marquage des lames (celle de celui en cocobolo n'est pas marquée), les systèmes de blocage de la lame sont les même mais dans deux variantes différentes, une ouverture permet de mieux le voir sur celui en cocobolo :