nic0 a écrit:
lepoulpe a écrit:ah tiens moi aussi j'etais sur mettic a une epoque. s'en vouloir me vanter j'en ai desalée de la morue
Nan, mais ce que je voulais dire, c'est que c'est un genre de rencontres radicalement différent de "la vie réelle", dans la mesure où on commence par échanger par écrit plus ou moins longuement avant de s'appeler, ou de se rencontrer "pour de vrai".
Et ça fait une ÉNORME différence. En bien comme en mal, d'ailleurs.
Je ne suis pas un dragueur. Je n'ai jamais été un dragueur. Mes conquêtes se sont toutes faites sur le temps long.
Sur Meetic, j'ai découvert que j'avais une certaine aisance par écrit, et qu'apparemment, ça avait le même effet en matière de séduction que la grosse moto ou le look rebelle dans la réalité
Attention, ça ne veut pas dire que l'apparence physique n'était pas concernée. Je suis quelqu'un de très superficiel, j'accorde de l'importance à l'apparence, et je ne sélectionnais que les profils avec photos. Pas envie de ramasser un tromblon non plus. J'étais désespéré,
mais y avait des limites, merde.Mais disons que ça n'était pas de même nature qu'en temps normal.
Sans vouloir la ramener, ma fiche a rencontré
un certain succès. Enfin quand je voyais les "scores" de visites des autres profils masculins, je me suis rendu compte que mon compteur s'était rapidement
emballé pourtant je n'écrivais pas de romans, mais bon, on va dire que je faisais un petit effort, quoi.
Je dois dire que ça a été un
booster inattendu pour mon amour-propre
sérieusement, je recommande vivement l'expérience aux timides de tout crin, qui "n'osent pas" dans la vraie vie, c'est un véritable
baume au cœur de réaliser qu'on peut renconter un
certain succès sur le ouèbe
Bref, je me suis retrouvé dans une situation inédite pour moi : je pouvais commencer à
choisir parmi le bétail. Je suis sérieux, j'ai commencé à devenir exigeant. J'ai systématiquement éliminé toutes les nanas incapables d'aligner trois mots à la suite sans faire douze fautes
(sérieux, c'est un tue-l'amour instantané pour moi ; ça me rappelle à chaque fois le texte de Desproges, quand, à l'occasion d'une soirée dansante, il se fait un film pas croyable sur une sublime inconnue assise, seule, rêveuse, loin des valseurs, et qu'il se décide finalement, au terme d'un débat interne orageux, à lui adresser la parole pour l'inviter à danser et que la fille lui répond : "
Je peux pas, je garde le sac à ma copine, qu'est aux cabinets"
Faut dire aussi qu'en ce temps-là, je ne chassais déjà plus la pouliche, mais que j'avais sélectionné les 35-40 ans, un âge qui, je m'en suis alors rendu compte, commence à rendre la femme sérieusement fragilisée, sur le "marché" de la séduction. L'homme ne recherche pas la compagnie des femmes, il recherche
la compagnie des femmes jeunes.
L'Homme mûrit, la femme vieillit.
J'ai ainsi été contacté par un nombre ahurissant de divorcées (avec enfants), complètement rincées par la vie
(alors que bon, à 35 ans, tu te dis que tu n'es pas encore bien vieux), rendues complètement à cran par des boulots salariés de merde dans le tertiaire… j'aurais été une raclure sans nom, j'aurais pu me constituer un carnet d'adresses de "copines" à la mode DSK de tout premier ordre
Mais je n'ai finalement eu que trois relations "réelles", toutes intéressantes et extrêmement révélatrices sur la manière dont je conduisais ma vie.
La première fut d'abord une relation épistolaire incendiaire qui dura pendant trois mois… une des toutes premières filles qui m'avait contacté ; d'origine allemande, sur les photos une pure beauté, un métier marrant, un passé de comédienne de théâtre, une plume aisée, des citations brillantes… j'étais totalement sous le charme… je lui envoyais des dessins et des BD sur la manière dont j'envisageais sa vie, je nous inventais des histoires… j'étais à fond.
On finit par s'appeler ; sa voix était du miel
j'en revenais pas, c'était la femme parfaite ; il fallait impérativement qu'on se rencontre. D'autant plus qu'elle voulait faire un gosse. Je ne vous mens pas, elle n'arrêtait pas de parler cul au téléphone, de manière tout à fait détachée, genre bourgeoise de gauche qui fait mine de ne pas y toucher mais à qui il ne faut pas en promettre
Et donc, elle approchait des 37 ans, elle m'avait dit d'emblée qu'elle cherchait un reproducteur, et qu'elle se ferait faire un gosse dans l'année, quoi qu'il arrive. Je vous le dis tout de suite, elle a mis ses menaces à exécution. Une histoire de fous.
Bref, un peu échauffé, j'accepte de la rencontrer, et là… je comprends tout de suite que ça ne va pas le faire. Les photos ont quelques années. Elle est encore consommable, mais disons-le tout net, elle pèse 30kg de plus
De son côté, je vois que quelque chose cloche. Ça ne va pas non plus.
Bon, on fait comme si de rien n'était, on passe l'après-midi ensemble, plutôt agréablement, elle finit même par m'inviter chez elle, et on se quitte bons amis.
Après ça, je rentre chez moi, et je me remets à la prochaine BD… mais rien n'y fait, je sais maintenant à quoi elle ressemble "en vrai", et l'image me parasite l'esprit : ÇA NE MARCHE PLUS. Je découvre que je suis un type horriblement superficiel, que l'apparence peut détourner du fond. Faut que je vive avec ça, maintenant, merci Meetic
Finalement, petit à petit, nos échanges jusque-là pluri-quotidiens s'espacent, et une distance s'installe, même si on garde l'habitude de s'envoyer des mails de temps en temps. Fin.
La seconde a pris contact avec moi à peu près à la même époque… je vous dis, à cette période, j'étais en semi-déprime, je m'emmerdais à cent sous de l'heure, et l'afflux de contacts féminins me distrayait agréablement. Je reçois donc un message de cette nana, je regarde la photo… bof, pas du tout mon genre. Une espèce de bouille un peu ronde. Un carré blond pas folichon.
Un peu jolie mais je sais pas, un truc bizarre, ça passe pas. Le genre de nana qui peut devenir "la copine marrante". Bref.
Les échanges par mails, lapidaires, mais réguliers. On s'envoie des messages sans conséquences à longueur de journée. Elle a un hobby amusant : elle fait de la plongée sous-marine et part trois fois par an en Égypte… c'est très bizarre, aucun point commun, mais un genre de routine s'installe tous les jours, on se parle du trajet pour arriver au boulot, les petits trucs de la journée, bref du banal, mais on y prend goût. Ce cirque doit bien durer un an. Je n'ai aucune attirance pour cette fille. Un jour, elle me bouscule un peu pour rire, elle m'écrit un truc du genre "je t'invite chez moi pour déjeuner, tu n'as pas le choix !", un truc dans le genre
je trouve la démarche marrante, alors je dis oui. Sans conviction, je me rends chez elle.
Je sonne. Elle ouvre la porte… et là :
Kim Bassinger
Bon,
le même genre, on va dire.
3 ans de plus que moi, mais super bien conservée. Je m'étrangle. Je reprends mes esprits, je rentre chez elle.
Le contact passe super bien, et là, inutile de dire qu'on s'est revu.
Je crois que j'ai du "faire mon mouvement" (comme disent les anglais) la deuxième fois qu'on s'est vu. Elle s'est laissée faire, donc bon.
L'exact inverse de la situation précédente. J'ai la confirmation que je suis humainement une merde, et que je préfère un joli minois à un esprit bien fait. Car en fait c'est confirmé, on n'a strictement rien en commun, mais ça ne fait rien, j'en fais des tonnes, je la prends en photos (ce sera mon premier modèle), on a été ensemble 3 ans et on a continué à se voir même après qu'on ne partage plus le même lit… on est toujours en contact de temps en temps, d'ailleurs.
Arrivé à ce stade-là, j'ai découvert un truc très intéressant : la rencontre via internet n'est pas la panacée que j'imaginais au tout début. OUI, c'est intéressant de rencontrer quelqu'un autrement que
d'abord au travers de l'apparence, et ça permet de rencontrer des gens sur lesquels notre regard "glisse" d'habitude… j'ai ainsi pris l'habitude
d'observer plus attentivement les gens que je rencontre, et de ne pas systématiquement "évacuer" visuellement les gens dont la vue me déplait.
Mais NON, ça ne change rien à l'arrivée : si le physique n'est pas compatible avec
l'image mentale qu'on se fait du partenaire idéal (avec toutes les variations possibles, aucune de mes copines ne se ressemblaient) ÇA NE MARCHE PAS, et du coup, c'est juste
un autre moyen pour faire des rencontres, mais c'est pas la solution miracle non plus.
Pour moi hein. Pour d'autres personnes, je le redis, ça l'a été
(mariage, gamins, crédit sur 20 ans…)
En fait je ne crois pas avoir rencontré de gens qui aient eu de mauvaises expériences avec les sites de rencontres
(ou alors ils ne le disent pas)
Comme j'ai été plus ou moins en couple pendant 3 ans avec Kim (on va l'appeler comme ça), j'ai donc arrêté d'aller sur Meetic (et puis ça commençait à me lasser, de toute façon).
Néanmoins, plus d'un an après, voilà que je reçois un mail en provenance du site… une nana beaucoup plus jeune que moi (qui allait bientôt passer son diplôme d'avocate) et qui habitait EXACTEMENT la même ville que moi
Du coup, la proximité géographique m'a rendu disponible… d'autant plus qu'on se chope une bouffée d'adrénaline à chaque nouveau rendez-vous (je le dis à nouveau, je me répète, mais c'est vraiment un truc à expérimenter)…
Bref, elle était du genre super direct, et on s'est rencontré assez vite (mais pas tant que ça, il y a eu une successions de tuiles qui me faisaient rater tous les RV qu'elles me fixaient, un truc de fous, qui ne m'est plus jamais arrivé
) ; elle était à la fois jolie et intéressante, on n'avait pas grand chose en commun non plus mais le courant passait plutôt bien. Mais je pense qu'elle était dans une démarche totalement différente de la mienne ; elle faisait partie des gens qui programment leur vie d'étapes en étapes, et son objectif était clairement de s'installer au plus vite avec "quelqu'un de sérieux", et elle m'avait dit qu'elle me trouvait un peu velléitaire
et que donc ça allait en rester là.
Une de perdue, une de perdue Nan, c'est marrant Meetic
Je tiens à dire maintenant que tout ça s'est passé "à cause" d'Emma Peel que j'avais rencontré en 1997, mais qui m'avait un peu abandonné en 2001, et qui avait disparu de ma vie jusqu'en 2007, où à la fin de l'année, on s'est retrouvé via
Copains d'Avant, et où on a repris notre histoire là où on l'avait laissée 7 ans auparavant. Et que c'est bien mieux comme ça
sinon j'ai la chance d'avoir encore quelques ami fidele que je connais depuis l'ecole primaire, en a fait les quatre cents coups ensemble et meme si maintenant on a tous nos vies respectives et que certains ou des gamins on se tiens au courant de nos vies respectives par facebook et on se fait une mois une grosse bouffe entre mecs tout les ans.
Tu as de la chance