Après des années à vous lire puis une inscription, source d'achats compulsifs (pour lesquels je ne vous félicite pas
), voici l'heure de ma première revue.Une fois n'est pas coutume, je vais faire court. Enfin, je vais essayer, ce qui ne sera déjà pas si mal.
Tout a commencé il y a une vingtaine de jours. Au hasard de mes balades nocturnes dans les méandres horlogères du web, je suis tombé sur le site de la micromarque "Meccaniche Veneziane". Si je la connaissais déjà pour avoir vaguement vu sur certains forums d'énièmes photos de plongeuses, qui souvent se démarquent les unes des autres par un infime détail (auquel je suis généralement peu sensible), il me restait encore à découvrir l'ensemble des montres proposées.
Survolant totalement la page consacrée à la Nereide (la plongeuse en question), un bref passage vers le modèle Redentore suscite ma curiosité. Notamment dans sa version cadran blanc, index gris, bracelet blanc. Ni une ni deux, dans mes favoris. Très jolie montre, habillée, classe. Bref, à surveiller (d'autant que j'apprends rapidement que la marque organise régulièrement des déstockages/soldes).
Je poursuis sans grande illusion sur le modèle Arsenale...
Et là, en pleine page, telle une top-model s'asseyant à côté de vous dans un avion et dont le visage illuminera le reste de votre journée... elle est là. Magique, magnifique, sublime... Bordel, je me prends une droite au menton, digne de ce que j'ai pu encaisser en boxe anglaise durant mes années fac. "Ce n'est pas possible", me dis-je.
Je DETESTE tout ce qui est doré sur une montre. La seule exception, c'est une Daniel Wellington dorée, prise juste parce que je voulais une montre assez plate pour aller sous une chemise et en costume.
Mais là, c'est juste magique. Le cadran noir à quadrillage (je n'en ai pas), la lunette brossée agrémentée pour chaque heure par un point doré (avec à 3, 6 et 9 heures, des points dorés un peu plus gros et siglés respectivement 15, 30 et 45),la couronne dorée rappelant les décorations de la lunette (mais bordel, j'aime paaaaaaas le doré !!!
), les index blancs cerclés (en doré, encore... nardin tajine... grrrr), la croix vénitienne (je ne suis ni baptisé ni croyant, p****n de ta race ! Et encore du doré, en veux-tu, en voilà), ce bracelet en cuir, griffé, laminé avec ses reflets parfois rouge foncé ! Mais bordel, elle ne devrait pas me plaire. Ce n'est pas possible. C'est contre mes croyances, contre mes goûts, mes envies... mais bordel, elle est là et qu'est-ce qu'elle est belle. Non, carrément magnifique... Elle est parfaitement équilibrée. Un vrai coup de foudre.
Merde, faut pas cliquer, mec. T'as un canapé chesterfield à acheter.
Et t'en veux un beau en plus. Allez mec, t'as 51 piges, t'es plus un gosse, quoi. Met ton fric de côté pour autre chose. Sois raisonnable... Raisonnable, je le suis. Je ferme le navigateur, prends un bouquin ("L'anomalie", prix Goncourt 2020)...et rumine.
J'arrive quand même à lire une vingtaine de pages avant de trouver le sommeil.
Le lendemain matin, au moment de choisir la montre du jour, me revient cette splendide apparition de la veille. "Bordel, qu'elle est belle". Allez, je me rabats sur une "vile" Steinhart GMT Pepsi et pars au boulot.
Toute la journée, cette vision me hante. Je rôde sur l'application Chrono24 et en vois une en vente en Pologne, chez un revendeur réputé.
Je résiste, "tiens bon, Vince".
En fait, ce petit manège dure cinq jours. Et puis un soir, finalement, je me dis que merde, on n'a qu'une vie. Ou en tout cas, en tant que Vincent-petit-amateur-de-montres. Alors ni une ni deux, je la commande sur Chrono24 un samedi soir et la reçoit un jeudi matin.
Arrivée par UPS. J'examine consciencieusement le paquet comme recommandé sur le site Chrono24. Pas une trace d'ouverture ou de dégradation. Je signe... Puis ouvre fébrilement l'ensemble. Voici donc venue l'heure de vous présenter ma Meccaniche Veneziane Arsenale modèle 1303002.
Très bel emballage, fait de noir légèrement feutré où ne figure à l'extérieur que le logo de la marque en forme de croix.
A l'intérieur, outre la beauté figure une enveloppe contenant plusieurs cartes (authenticité, lien vers le manuel, etc.).
L'emballage, c'est bien sympa. Mais c'est un peu comme l'effeuillage de madame. Ce qui nous plaît et ce que l'on convoite, c'est elle, pas l'emballage, fut-il en carton feutré ou en dentelle.
Passons donc à la montre en question.
Nul besoin de la décrire dans ses moindres couleurs, je l'ai fait un peu plus haut. Et puis, les photos parlent d'elles-mêmes.
Quelques caractéristiques quand même...
45mm de diamètre, 14mm d'épaisseur (au mètre, n'ayant pas d'outillage de précision). Le genre réveil de grand-mère.
Calibre automatique MV145 (base NH35) de Seiko. Etanche jusqu'à 200m.
Verre saphir anti-reflets. Lume BGW9 Swiss Superluminova. Bracelet made in Italy.
Le tout pour 570 € prix public.
Quand on découvre la montre, l'impression de qualité est excellente.
Elle passe à "démentielle" quand on la passe au poignet.
Honnêtement, on me dit, sans connaître le calibre ni la marque, que cette montre vaut 3 à 4 fois plus, je le crois volontiers. Elle dégage le même sentiment de qualité que mon Hamilton Khaki X-Wind (qui vaut 3 fois son prix). Surprenant...
La seule chose qui gâche un peu l'ensemble, c'est que pour le moment, Meccaniche Veneziane ne propose pas le fameux bracelet qui l'équipe, sur son site. Ils y sont tous, sauf celui-ci.
Faut dire aussi que ce modèle 1303002 a disparu de leur site, même si c'est celui qui est choisi pour illustrer la gamme Arsenale.
Va comprendre, Charles. J'ai peut-être chopé sans le savoir une édition collector.
Bon, place aux photos...
Tête à l'envers...
Visez un peu les nuances de ce bracelet...
En plein soleil...
Bravo pour la revue.